
En viticulture, la sélection massale a été utilisée jusque dans les années 1960-1970. Elle consistait à repérer sur des parcelles des ceps dont la quantité et la qualité de la récolte paraissaient les plus intéressantes. Les bois de ces ceps étaient récoltés, multipliés pour ensuite être replantés. Ainsi, on retrouvait une part importante de la diversité de la vigne d’origine dans la « parcelle fille ». Cependant, ce type de sélection n’était pas sans risque par rapport à la transmission de viroses et phytoplasmes; c’est pourquoi la sélection clonale a pris le relais.
La sélection clonale s’appuie sur 2 volets :
L’absence de virus dans le matériel de multiplication est essentielle, les agents pathogènes étant souvent transmis par les boutures lors du greffage. Cependant, il convient de différencier les viroses comme le court-noué et l’enroulement qui ont un impact sur la vigne et la récolte, des viroses secondaires dont l’absence n’est pas contrôlée sur les vignes-mères de greffons.
Une troisième voie combinant les avantages de chacune des méthodes précédentes existe. Elle est motivée par la crainte que la sélection « officielle » n’uniformise les cépages et n’aboutisse à une diminution de la biodiversité.
L’ATVB a commencé dès 1985 des travaux de sélection avec trois objectifs :
Ce type de sélection complète la sélection clonale en mettant l’accent sur la biodiversité, le maintien de la typicité des terroirs et du produit fini. Elle permet un compromis entre la sélection sanitaire et la sélection conservatrice.